Le moustique commun ou domestique (Culex pipiens) est ainsi appelé parce qu’il hiberne dans nos maisons. Il pique la nuit, ou plutôt elle pique, car seule la femelle se nourrit de sang, le gentil mâle aux antennes plumeuses se contente de nectar, participant ainsi à la pollinisation.
Le moustique commun est le plus courant des 1 600 espèces présentes dans le monde. À ce jour, il ne transmet aucun virus pathogène.
Les tipules, espèces voisines des moustiques, s’en distinguent par leurs longues pattes fragiles. La grande tipule (Tipula maxima) impressionne par sa taille, mais ne pique pas. Elle se nourrit de débris végétaux. Ses larves vivent dans le sol. En fin d’automne, on peut observer, sur les murs des maisons, des femelles tipules sans ailes.
Moustiques et tipules sont des insectes de l’ordre des Diptères, ce qui veut dire à deux ailes comme les mouches, les taons, etc. alors que la plupart des insectes ont quatre ailes.
Le moustique tigre (Aedes albopictus) est une espèce qui a envahi récemment nos régions depuis les zones tropicales, et qui, comme nous en sommes largement informés, est un vecteur de virus de la dengue et du chikungunya (maladie dite de l’homme courbé). Les scientifiques ont démontré que ce sont les petites quantités d’eau qui servent d’incubateurs aux larves du moustique tigre.
La lutte contre les moustiques ne devrait donc pas nous ramener à l’époque où on asséchait systématiquement les zones humides et où on les aspergeait de pesticides dont le DDT très néfaste pour l’environnement. Dans les mares et étangs, les larves des autres moustiques servent de proies à de nombreuses espèces aquatiques : autres insectes, poissons, amphibiens et les adultes régalent les oiseaux et les chauves-souris. C’est ça la lutte biologique !
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