De prime abord, elle manque vraiment d’attraits. On l’imagine défendant avec ses épines le château de la Belle au Bois Dormant, proliférant en sous-bois et dans les friches grâce à ses tiges en arceaux qui s’enracinent à l’extrémité (marcottage naturel). Les jardiniers la redoutent.
À y regarder de plus près, elle présente pourtant beaucoup de vertus : ses fleurs blanches ou roses se transforment en mûres (rien à voir avec le mûrier, qui est un arbre) délicieuses pour les oiseaux, les rongeurs, les renards... et les humains.
Les feuilles en décoction, prélevées avant la floraison, sont efficaces contre les affections respiratoires et digestives. Les fruits sont délicieux en confiture, ou en gelée si les pépins sont malvenus.
L’espèce la plus courante est la ronce arbrisseau, extrêmement variable. Sur sols riches, on peut trouver la ronce bleue, dont les fruits noirs sont couverts d’une pruine bleuâtre.
Le framboisier, quant à lui, est appelé ronce du mont Ida. Selon la légende, ses fruits étaient blancs à l’origine. Mais la déesse Aphrodite, lors du jugement de Pâris, se blessa les pieds à ses épines et, depuis lors, les framboisiers sont rouges.
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