Trois espèces de pigeons seront ici évoquées. Nous ne parlerons pas des tourterelles (tourterelles turques et tourterelles des bois) qui sont de la même famille mais d’un autre genre et qui feront l’objet d’un billet séparé.
Pigeon vole
Le pigeon biset
On ne peut pas dire que le Pigeon biset jouisse d'une bonne réputation, on l'a même affublé d'un surnom peu flatteur : « le rat volant des villes ». Comme le rongeur, il trouve parmi nous température clémente et nourriture abondante toute l'année et se reproduit sans modération : les plans pour enrayer sa multiplication (stérilisation, déplacement) ne sont pas toujours efficaces.
Le Pigeon biset type sauvage (gris, croupion blanc, deux grandes bandes noires sur les ailes) rappelle l'ancêtre qui nichait dans les falaises d'Anatolie, que l’homme a domestiqué en produisant de nombreuses variétés de couleurs et de dessins et des comportements divers, ce qui a inspiré Darwin pour sa théorie de la sélection naturelle, cette force que l'homme copie par la sélection artificielle.
Le Pigeon biset est encore élevé pour sa chair, pour la décoration et pour les courses de pigeons voyageurs ; les colombophiles, encore bien présents dans le Nord de la France et la Belgique, mettent à profit la capacité de l'oiseau à retrouver son nid : les repères visuels y jouent un rôle mais aussi le magnétisme terrestre car le pigeon possède de minuscules boussoles naturelles (cristaux de magnétite).
Le pigeon ramier
Une autre espèce, sans être aussi envahissante, s'impose peu à peu dans la région : le Pigeon ramier. Plus grand et plus lourd que le biset, il présente des taches blanches au cou et aux ailes, une seule barre noire. Connu sous le nom de palombe il est chassé dans le Sud-Ouest lors des migrations sur les cols pyrénéens mais vit bien tranquille chez nous.
Le pigeon colombin
La troisième espèce est beaucoup plus discrète : c'est le Pigeon colombin, de même taille que le biset, il n'a pas de blanc et des bandes noires « incomplètes ». Il s'entend plus qu'il ne se voit au Bois de la Garenne, son roucoulement est plus monotone que celui du ramier : le hoû-rou (ou) répété, accent sur la première syllabe. Le pigeon biset fait ou'roû'coû, tandis que le ramier émet cinq notes : grou, groû grou grou-grou.
Tous trois arborent la « gorge de pigeon » aux beaux reflets roses et verts irisés. Quoique « pigeon » soit le synonyme de facile à duper, ces oiseaux savent fort bien profiter de nous, preuve qu'ils ne sont pas si sots !
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