Originaire du sud de l’Asie, cet oiseau a été importé en Europe d’abord par les Anglais et les Néerlandais. Pourquoi ? Parce qu’il est beau, avec son plumage vert, son bec et ses pattes d’un rose foncé, sa silhouette élégante.
Mâle et femelle sont semblables à l’exception du fameux « collier » rose clair, au demeurant peu visible et propre aux messieurs. L’espèce ne serait pas plus gênante pour l’environnement que la perruche ondulée australienne, présente depuis longtemps dans nos oiselleries, si elle ne présentait une tendance fâcheuse à s’échapper de toutes sortes de cages, ce qui lui a valu le surnom de « perruche Houdini », en référence à un célèbre prestidigitateur américain, spécialiste de l’évasion.
Une fois dans la nature, la perruche s’adapte bien, même aux hivers les plus rudes, et se reproduit aisément. Son espérance de vie est d’environ 30 ans. Si elle ne semble pas s’attaquer directement aux oiseaux indigènes, elle entre en concurrence avec eux et les écureuils pour l ’occupation des trous de pics et la nourriture, en particulier celle offerte dans les mangeoires. Elle se nourrit de fruits et de graines. Son expansion rapide peut inquiéter : en Île-de- France, le nombre d’individus est passé de 5 000 en 2016 pour atteindre entre 12 et 15 000 en 2023 et son cri, pour être moins strident que celui de nombreux perroquets, n’en est pas moins jugé désagréable par beaucoup de gens.
Mais les autorités en matière de biodiversité sont partagées. Certains estiment que la concurrence de cette espèce avec les autres oiseaux est très relative et qu’il n’y a pas lieu de la qualifier d’invasive.
Conclusion : en matière de biodiversité, l’intervention humaine peut avoir d’importantes conséquences, évitons donc d’importer des espèces qu’il est ensuite difficile de maitriser.
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