Au Moyen-âge, la France « se couvre d’un blanc manteau d’églises » selon la formule employée par un moine chroniqueur de l’an mil. Le clocher de l’église Saint-Jean-Baptiste, construit au XIIe siècle, est le seul édifice médiéval de notre commune à avoir traversé le temps sans grand changement. 

L'Église, maître du temps

L’église Saint-Jean-Baptiste, vers 1925.

À cette époque, l’Église devient le maître du temps. Les cloches égrainent les heures et scandent la journée au rythme des offices religieux et des cérémonies. Hormis l’observation du soleil, c’est l’unique moyen pour les villageois de connaître l’heure qu’il est. 

Par ailleurs, au-delà de leur utilité religieuse, les cloches sonnent également l’alarme, en cas d’incendie par exemple ou de guerre : c’est le tocsin, qui retentit notamment le 1er août 1914 pour annoncer la mobilisation générale.

Un horloger-bijoutier de Clamart

Au XIXe siècle, l’église se dote d’une véritable horloge dont le cadran, apposé au-dessus de la porte d’entrée, est visible de tous depuis la place du village. Elle a été réalisée par les horlogers Wagner, maison fondée à Paris en 1790 et qui a équipé de nombreux édifices publics parisiens. 

En 1908, cette machine est en piètre état. La commune, qui a la charge de l’entretien des édifices religieux depuis la loi de séparation des Églises et de l’État, fait appel à l’expertise de l’horloger-bijoutier Hardyau de Clamart. Celui-ci préconise le remplacement des cordes de chanvre actionnant le mécanisme par des cordes en acier tressé. 

Croquis du mécanisme de l’horloge réalisé par Hardyau, 1908.

Plus fines, ces dernières permettront une autonomie de près de 250 heures entre chaque intervention de l’horloger pour remonter le mécanisme, au lieu de 180 heures avec les cordes de chanvre. Un beau croquis réalisé par l’artisan nous renseigne sur son fonctionnement.

À l’horloge de la cité

Durant l’Entre-deux-guerres, l’horloge sera entretenue par Charles Lavogade, horloger-bijoutier dont la boutique À l’horloge de la cité est située au coeur de la cité-jardin toute neuve, boulevard de l’Union (l’actuelle avenue de la République). 

Tel un trait d’union entre deux époques, l’artisan du nouveau quartier de Robinson prendra ainsi soin de la vénérable église du Plessis pour mieux lui faire traverser les ans.

Papier à en-tête du bijoutier Charles Lavogade, 1928.

Voir aussi

Fin du carousel