Parfois, le bassin bas du parc de la Solitude (converti en mare « naturelle ») est couvert de petits confetti verts. Ce ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs appelées lentilles d’eau.
Elles sont constituées d’une fronde (à la fois tige et feuille) et d’une radicelle. On peut difficilement faire plus simple. Les fleurs vertes n’ont pas de pétales, juste deux étamines et un pistil.
Elles sont entourées d’une spathe, ce qui montre leur parenté avec les arums. Cette description correspond à la plus courante des lentilles d’eau : Lemna minor. Il existe une espèce plus petite, Wolffia arrhiza. Mais, dans cette mare, on trouve une autre espèce, plus grande (plus de 2 mm de diamètre) et à plusieurs « racines » d’où son nom de Spirodela polyrhiza.
Assez rare, elle est déterminante d’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Elle fleurit rarement, mais, de toute façon, les lentilles d’eau se propagent par multiplication végétative qui ne fait intervenir ni graine, ni spore.
Ainsi chaque lentille d’eau fabrique une nouvelle feuille qui grossit puis se détache et forme une nouvelle plante. La croissance est exponentielle, avec un doublement de la population en 24h dans de bonnes conditions. Dans certaines conditions, ce processus peut se révéler excessif : on parle d’eutrophisation (du grec : eu = trop bonne / trophie = nourriture) quand l’eau est trop riche en sels minéraux.
Les lentilles d’eau ont un fort potentiel agronomique et alimentaire, car très riches en protéines et en acides aminés. Elles sont traditionnellement consommées en Asie du Sud-Est. Elles ont aussi un potentiel important pour l’alimentation animale, les cosmétiques et industries connexes
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