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Les ministres au Plessis-Robinson

CONTES ET LEGENDES DU PLESSIS-ROBINSON

Du Plessis-Piquet au Plessis-Robinson, notre commune dont le nom est apparu pour la première fois en 839, a traversé la grande histoire et fait naître de nombreuses petites histoires, dont on ne sait pas toujours si elles ont existé ou pas. Ce sont elles que nous allons vous raconter, à vous d’éclaircir la part de vérité et celle de la légende.

Combien de ministres ont vécu au Plessis-Robinson ?

Jean Piquet de La Haye (ca 1360-ca 1420)

Celui qui fait construire le château du Plessis-Piquet vers 1412 construit sa fortune en devenant conseiller du roi Charles VI, trésorier général des finances (soit l’équivalent d’un ministre), et favori de la reine Isabeau de Bavière. Accusé « de s’être enrichi outre mesure », il est obligé avec son épouse de fuir à la Rochelle où il meurt vers 1420 dans un grand dénuement.

Louis Potier (ca 1545-1630)

Le seigneur de Gesvres obtient une charge de secrétaire du Roi en 1567 et, vingt ans plus tard, il est secrétaire d’état d’Henri III. Il bâtit une fortune considérable, acquiert la seigneurie de Sceaux en 1597 et celle du Plessis-Piquet en 1609, alors qu’il est devenu comte de Tresmes.

Jean-Baptiste Colbert (1619-1683)

Ce fils d’un négociant champenois, devenu contrôleur général des finances, secrétaire d'État de la Maison du Roi et secrétaire d'État de la Marine de Louis XIV, acquiert en 1670 la baronnie de Sceaux. Pour alimenter ses bassins, il achète les droits seigneuriaux du Plessis-Piquet en 1682 qu’il transfère sur la ferme devenue le château Colbert. Il a revendu le château l’année suivante et il n’est même pas certain qu’il ait traversé sa terre, sinon pour aller de Versailles à Sceaux.

Claude Ambroise Régnier, duc de Massa (1746-1814)

Né à Blâmont, en Lorraine, avocat, députédu tiers-état, président du conseil des anciens, sénateur, conseiller d’Etat, il est nommé ministre de la justice en 1802. En 1808, nommé compte d’Empire, il achète le château du Plessis et son domaine qu’il possède jusqu’à son décès.

René Viviani (1863-1925)

Homme politique socialiste, né en 1863, René Viviani fonde avec Jean Jaurès le journal L’Humanité en 1904 et devient le premier ministre du travail deux ans plus tard dans le gouvernement de Georges Clémenceau. Il est président du Conseil des ministres au moment de la déclaration de guerre en 1914. En 1923, il est victime d’une crise d’apoplexie qui le laisse paralysé. Il est alors admis dans la clinique du château de la Solitude au Plessis-Robinson où il séjourne jusqu’à sa mort en 1925.

Simon Vratsian (1882-1969)

Cet intellectuel et homme politique arménien est, en 1920, le Premier ministre de la république démocratique d’Arménie puis quarante jours président de la République avant que celle-ci ne disparaisse sous l’emprise soviétique. Fuyant alors son pays, et sillonnant l’Europe, il ne cesse sa vie durant de plaider la cause de l’Arménie. En 1936, il s’installe avec sa famille dans la cité-jardins du Plessis-Robinson avant de s’établir définitivement au Liban.

Pietro Nenni, (1891-1980)

Membre du Parti socialiste italien, il dénonce après 1922 le régime de Mussolini et doit, en 1926, s'exiler en France où il s’installe dans la cité-jardins du Plessis-Robinson. Secrétaire du Parti socialiste en exil (1931), il s'engage dans la guerre d'Espagne puis dans la Résistance avant d’être arrêté en 1942 par le régime de Vichy puis livré à la police italienne. De 1945 à 1946, il est vice-président du Conseil, puis ministre des Affaires étrangères jusqu'au début de 1947.

Marie-George Buffet (1949- )

Née Marie-George Kosellek, elle est employée de la commune du Plessis-Robinson où elle vit, cadre du Parti communiste, et est élue conseillère municipale en 1995. Elle devient ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Jospin (1997-2002) et secrétaire nationale du Parti communiste français (2001-2010), puis candidate à l'élection présidentielle de 2007, où elle obtient 1,93 % des voix. Elle est aujourd’hui députée de Seine-Saint-Denis.

Soit au final un président de la République, un premier ministre, cinq ministres, en laissant de côté Colbert qui est pourtant celui qui y a laissé le plus de traces.

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