États généraux de la ville durable
Développement durable |
En novembre 2012, il y a six ans, Le Plessis-Robinson donnait le coup d’envoi d’une grande mobilisation environnementale baptisée Les États généraux de la ville durable. Pendant trois mois, à partir d’enquêtes, de tables rondes, de conférences, les Robinsonnais ont travaillé ensemble à dessiner le visage rêvé de leur commune pour les prochaines décennies.
Trois étapes chronologiques
La démarche qui a associé pendant trois mois les élus et le personnel municipal, les responsables associatifs, les commerçants et entrepreneurs, ainsi que tous les citoyens volontaires, s’était déroulée en trois étapes : un état des lieux des atouts et handicaps de notre ville, un appel à idées et projets, un Livre vert final destiné à fixer une feuille de route pour les années à venir. Un comité de suivi a été mis en place pour accompagner la démarche et faire un point annuel sur l’évolution de ce chantier pas comme les autres. L’objectif fixé en 2012 par Philippe Pemezec n’a pas changé : « Faire de notre ville un modèle d’équilibre, entre la nature et le bâti, entre l’habitat et les activités, entre le passé, le présent et l’avenir, toujours animée de cet esprit village qui nous est cher. ».
Plus loin, plus fort Les États généraux 2018/2019 vont encore plus loin dans la démarche : parce que les conditions ont changé, que les menaces sur la planète et le changement climatique s’accentuent, que les collectivités territoriales ont moins de moyens pour faire face à des enjeux toujours plus importants, l’opération va se dérouler sur six mois, jusqu’à la Journée du développement durable de mai 2019 qui en sera le point d’orgue. Les Robinsonnais seront associés encore plus étroitement à la démarche et, pour la première fois au Plessis-Robinson, un budget vert participatif permettra aux écocitoyens de choisir leurs projets prioritaires. Le monde change, Le Plessis-Robinson aussi et chaque citoyen robinsonnais va pouvoir être acteur de ce changement vers une ville encore plus durable.
Le Livre vert
Pour élaborer ce Livre vert, la première étape a été de faire un état des lieux des actions durable passées et présentes, suivie par une téléconsultation organisée auprès de tous les Robinsonnais et des tables rondes thématiques : « Cadre de vie », « Mobilités », « Énergie », « Biodiversité ». L’ensemble des conclusions a été présenté aux Robinsonnais pour constituer le Livre vert de la ville durable du Plessis-Robinson, dont une version courte a été adressée à tous les foyers de la ville en supplément du Petit Robinson de mars 2013.
Le comité de suivi
Depuis les premiers États généraux, un Comité de suivi se réunit chaque année pour faire le point sur la réalisation des engagements pris en 2013 et pour proposer des idées et des initiatives nouvelles. Le groupe de travail, sous la direction de Benoit Blot, adjoint au maire délégué au Développement durable, et de Fabienne Jan-Evano, conseillère municipale déléguée au Développement durable, organise également des sorties pédagogiques et des visites de contrôle. Composé par un noyau dur de fidèles présents depuis le début de l’aventure, il agrège chaque année de nouveaux écocitoyens désireux de s’impliquer dans le devenir de leur ville.
La ville durable
La ville durable respecte les principes du développement durable et de l’urbanisme écologique, qui cherchent à prendre en compte simultanément les enjeux sociaux, économiques, environnementaux et culturels de l’urbanisme pour et avec les habitants par exemple au travers d’une architecture HQE, en facilitant les modes de travail et de transport sobres, en développant l’efficience du point de vue de la consommation d’énergies et des ressources naturelles et renouvelables.
Retrouvez ensemble un nouvel élan
Benoît Blot, adjoint au maire délégué au Développement durable, vice-président du Territoire Vallée Sud - Grand Paris délégué à la collecte et au traitement des déchets
Le Petit Robinson : Pourquoi relancer cette année les États généraux de la ville durable ?
Benoît Blot : « Parce que le monde change, que le problème n’est plus d’organiser notre consommation, mais de changer les modes de consommation. Voyez pour la collecte des déchets, on a bien organisé le tri, on respecte les objectifs, mais ce qu’il faut demain, c’est arrêter de produire des ordures ménagères. C’est comme pour le vélo : il y a six ans, la bicyclette était surtout un loisir, maintenant le vélo à assistance électrique est devenu un mode de déplacement, souvent plus rapide pour aller au travail que l’automobile. »
LPR : Est-ce à dire que les États généraux 2012/2013 n’ont pas produit les effets escomptés ?
BB : « Depuis six ans, nous avons bien progressé, sur la géothermie, la suppression des véhicules diesel dans le parc automobile communal, l’éclairage de la ville au LED, les réseaux enterrés économiques en eau et électricité. Mais il faut aller plus loin et considérer les choses différemment en partageant les expériences avec les Robinsonnais. Car la Mairie n’a pas la science infuse… »
LPR : Ce qui veut dire ?
BB : « Par exemple, en réunissant un groupe de travail sur le vélo, nous avons compris qu’il fallait modifier le mode d’accrochage des deux-roues en ville qui était lié à la roue avant. Car sur un vélo à assistance électrique que l’on attache, ce n’est pas la roue avant qui a de la valeur, c’est le reste. Au-delà de l’anecdote, c’est la preuve que le partage d’information et d’expérience permet de progresser. »
LPR : Qu’attendez-vous donc de ces nouveaux États généraux de la ville durable ?
BB : « Redonner un nouvel élan à la ville durable pour se donner les moyens d’aller plus loin. Les élus et le personnel communal sont bien sûr des relais importants, mais nous devons aussi mobiliser les enfants, les familles et les associations autour de cette cause. Dans les associations, comme le collectif Zéro déchet, ou Robinson nature, il y a des gens passionnés qui vont nous aider à démultiplier le message. C’est tous ensemble que nous allons inventer Le Plessis-Robinson de demain. »