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Les châtelains Robinsonnais

De Jean Piquet de La Haye à Louis Hachette en passant par le Maréchal de Montesquiou d’Artagnan ou le Duc de Massa, les propriétaires du château ont marqué les lieux de leurs empruntes.

Photo : Evocation du château du Plessis-Piquet au XVIe siècle, par Christian Bénilan, 2002

Jean Piquet de La Haye (1407-1420) 

A tout seigneur tout honneur, c’est à Jean Piquet de La Haye, qui faire construire le château vers 1412, d’ouvrir le bal. Cet écuyer, seigneur de La Haye-d'Ectot, dans la Manche, construit sa fortune en devenant conseiller du roi Charles VI, trésorier général des finances, et favori de la reine Ysabeau de Bavière. Vers 1407, il épouse Jeanne Dupuis, veuve en première noce de Nicolas Brulard, qui lui apporte en dot notamment la seigneurie de Plessis-Raoul. Ils font construire vers 1412 un château ou plutôt une " Maison de Plaisir ", résidence secondaire avant l’heure pour ce couple qui réside à Paris. Accusé « de s’être enrichi outre mesure », rendu responsable de la défaite de Harfleur contre les Anglais (1417), il est obligé avec son épouse de fuir à Angers puis la Rochelle où il meurt vers 1420 dans un grand dénuement. Ses biens sont saisis par la couronne, ou plutôt les couronnes, car attribués par le roi d’Angleterre à Guillaume de Dangueil, avant de l’être par le roi de France à la famille Charles.

Guillaume de Dangueil (1423-1426)

Ce gentilhomme français, originaire du Nivernais, a choisi le parti du roi d’Angleterre Henri VI, prétendant à la couronne de France. Il en est récompensé par celui qui occupe une grande partie du territoire français : « on voit, le 26 septembre 1423, Henri VI, roi de France et d'Angleterre, donner à son amé Guillaume de Dangueil, écuyer, les seigneuries « du Plessis-Raoul dit le Plessis-Piquet et de la Bourselière en la vicomté de Paris » jusqu'à concurrence de deux cents livres par an, « lesquelles seigneuries et terres cidessus dites sont à nous advenues, escheues et confisquées parce que Jehan Piquet et sa femme se sont rendus et constitués nos ennemis et adversaires, rebelles et desobéissants à nous et tenens le parti de Charles de Valois, notre ennemi et adversaire .». Mais il n’est pas certain que celui-ci ait eu la jouissance de ses terres, Henri VI et Charles VII ne renonçant pas à ce fief et à son attribution. Au final, après moult péripéties, c’est la famille Charles qui restera maîtresse des lieux.

Les Charles (1426-1609)

C’est cette famille qui détient le record de possession du fief du Plessis-Piquet, près de deux siècles. Ils en prennent possession avec Simon qui l’achète au moment du départ des Anglais (1426) et le quittent avec Claude qui le vend en 1609 aux Potier. Entre temps s’y succède une dynastie de gentilshommes de la maison du roi, conseillers, maîtres des requêtes, maître ordinaire à la chambre des comptes, tous juristes éminents et financiers avisés.

Les Potier (1609-1663)

Un père, Louis Potier, deux fils Bernard et René. Une dynastie de grands serviteurs de la couronne.

Louis Potier obtint une charge de secrétaire du Roi en 1567. Vingt ans plus tard, il est secrétaire d’état d’ Henri III, chargé des négociations délicates dans un environnement politique et religieux explosif. Il s’en acquitte si bien qu’il bâtit une fortune considérable, dont un des joyaux est la seigneurie de Sceaux acquise en 1597. Devenu comte de Tresmes en 1609, Louis Potier élargit encore son fief de Sceaux en y rattachant celui du Plessis-Piquet en 1609, qui passe à son fils cadet Bernard à sa mort en 1630.

Bernard Potier de Gesvres, seigneur du Plessis, mène de front un rôle de conseiller d’état nommé en 1614 et une carrière militaire qui le conduit aux fonctions de maréchal de camp en 1621. Marié à 1600 Charlotte de Vieuxpont, dame d’Annebault, il fait construire à Blérancourt en Picardie en 1612 un splendide château, oeuvre de Salomon de Brosse et copie architecturale du palais du Luxembourg à Paris. Ils y mènent une vie mondaine de grand train, loin du cadre modeste et champêtre du Plessis-Piquet. Le couple Bernard n’ayant pas eu d’enfants, c'est le frère aîné, René, qui hérite du titre à la mort de Bernard en 1662.

René Potier, fils aîné de Louis, marquis de Gesvres puis (1663) duc de Tresmes, est né en 1579. Il est chambellan d'Henri IV et conseiller d'État. Il hérite du fief du Plessis-Piquet en 1662, mais celui-ci est grevé de dettes. Il s’en débarrasse donc en le revendant l’année suivante à Charles Levasseur.

Charles Levasseur (1663-1682)

Issu d’une famille également originaire de Normandie, Charles Levasseur est conseiller du roi, correcteur en sa chambre des comptes. Cette position enviée lui permet d’acheter, en 1663, le château et la seigneurie du Plessis-Piquet qui représentent un ensemble de 238 hectares, soit près des ¾ de la commune actuelle. L’on se sait s’il géra aussi bien les finances publiques que sa propre fortune, mais on le retrouve dix-neuf ans plus tard poursuivi par ses créanciers et contraint de vendre, pour partie au Roi de France, Louis XIV, pour l’autre à son ministre Colbert.  

Jean-Baptiste Colbert (1682-1683)

Jean-Baptiste Colbert, né en 1619 à Reims, n’a jamais prétendu habiter le château du Plessis. Il n’est même pas certain qu’il ait traversé sa terre, sinon pour aller de Versailles à Sceaux. Car ce fils d’un négociant champenois, devenu contrôleur général des finances, secrétaire d'État de la Maison du Roi et secrétaire d'État de la Marine de Louis XIV, acquiert en 1670 la baronnie de Sceaux sur laquelle il fait construire un château et aménager un splendide parc à la française. Et c’est pour alimenter les bassins de ce parc qu’il transfère les droits seigneuriaux du Plessis-Piquet sur la ferme dite de Normandie (devenue, enrichie de deux tourelles, le château Colbert), lui permettant ainsi de canaliser les eaux de sources vers sa propriété de Sceaux. L’opération réalisée, Colbert n’a plus besoin du château du Plessis, devenu celui du Petit Plessis-Piquet. Il le revend donc un an plus tard à Sébastien François de Laplanche.

Sébastien François de La Planche (1683-1694) 

Fils de Raphaël de la Planche, tapissier, et petit-fils de François de la Planche (ou Van der Plancke), originaire d’Audenarde (Flandres), invité à Paris par le roi Henri IV à fonder avec son beau-frère Marc de Coomans une manufacture de tapis de haute lisse au faubourg Saint-Marcel (maison des Gobelins) en 1601. En 1633, Raphaël, le fils de François de La Planche, devenu seigneur de Fontruisseau et du Croissant, installe son atelier faubourg Saint-Germain, rue de la Chaise précisément. En 1661, son fils Sébastien François reprend la manufacture familiale, mais se trouve obligé de la fermer en 1667, face à la concurrence de la tapisserie de Gobelins, instaurée par Louis XIV Manufacture royale des Gobelins. Nommé conseiller du roi et trésorier général des bâtiments, arts et manufactures, Sébastien François de La Planche, qui a épousé Marie de Vinx, achète la seigneurie du Petit Plessis-Piquet en 1683 à Colbert qui conserve le fief du Plessis-Piquet. Mais sa situation financière s’aggrave d’année en année et, le 4 décembre 1694, il abandonne tous ses biens à ses créanciers pour éviter les contraintes de corps. Ses meubles et effets sont saisis et il meurt dans la misère en 1695, ses créanciers mettant en vente la propriété.  

Le maréchal Pierre de Montesquiou d’Artagnan (1699-1725)
Paul d’Artagnan et son fils (1725-1755) 

Si le nom de Charles de Batz de Castelmore, comte d’Artagnan est devenu un mythe grâce à la plume alerte d’Alexandre Dumas, celui de Pierre de Montesquiou, seigneur d’Artagnan avait, aux yeux de leurs contemporains, encore plus de valeur. Né en 1640 en Gascogne, page puis mousquetaire du roi comme son cousin germain, il est un des hommes forts de l’armée de Louis XIV, maréchal de camp en 1691et lieutenant général en 1696. Il ne résiste pas aux attraits de la cour de Versailles et achète en 1699 la seigneurie du Petit Plessis-Piquet. C’est là où il épouse en grandes pompes et en secondes noces Élisabeth l'Hermite d'Hiéville, dans la petite église médiévale, devant les plus grands princes et les plus belles dames de la cour. Malgré les guerres régulières et les nominations lointaines, Pierre de Montesquiou consacre du temps et beaucoup d’argent à sa propriété : c’est à lui que nous devons la grande terrasse située à l’extrémité du parc. Edifiée en 1705, elle offre une vue splendide sur la vallée de la Bièvre et le domaine de Sceaux. Ils font également creuser l’étang de l’écoute-s’il-pleut (à l’emplacement de l’actuel groupe scolaire Henri-Wallon) pour alimenter le village et le château en eau. . On peut penser qu’il y mène aussi grand train. Très engagé par des dettes contractées dans les travaux d'aménagements de sa propriété, il est sorti de ses embarras financiers en 1709 par le Roi qui rembourse ses dettes, sur l'intervention de Madame de Maintenon. Pourtant, à sa mort, sa veuve se retrouve à la tête d’une montagne de dettes et d’une demeure ayant triste mine. Sans héritier, direct, c’est son neveu Paul d'Artagnan, qui hérite et conserve la propriété jusqu'en 1751 puis le fils de celui-ci de 1751 à 1755, avant qu’elle ne soit vendue.

Pierre Goblet (1755-1763)

Pierre Goblet, né à Paris en 1696 d’une famille originaire de la Brie, est grand garde du commerce de la bonneterie, chef des fourriers de la maison du Roi, juge et président au consulat de la capitale, avocat de sa majesté au grenier à sel de Paris. Grenier à sel se dit encore de la juridiction où se jugent en première instance les contraventions sur le fait du sel. Cette juridiction est composée de présidents, de lieutenants, de grenetiers, de contrôleurs, d'avocats et procureurs du roi, de greffiers, d'huissiers, et de sergents. Les officiers du grenier à sel ont leur juridiction dans la rue des Orfèvres, qui aboutit à la rue Saint-Germain l'Auxerrois, entre la Chapelle aux Orfèvres et le grenier à sel. Cet avocat aisé rachète le château en 1755 aux héritiers de Montesquiou pour 56 000 livres. Avec l’intention d’y réhabiliter « une si noble demeure si injustement délaissée », il y réalise d’importants travaux de restauration, le meuble luxueusement et fait planter une allée de 47 ormes devant l’entrée principale. A sa mort en 1763, ses héritiers vendent la propriété pour 90 000 livres.

Nicolas Mathieu du Trou (1763- 1776 )

Celui-ci est officier du roi, ce qui ne signifie pas qu’il sert dans l’armée, mais qu’il est titulaire d’un office royal. La famille du Trou, d’essence noble - les du Trou sont écuyers - détient l’office de brodeurs ordinaires des écuries du Roi pendant trois générations, de 1690 à 1750, sous Louis XIV et Louis XV. Nicolas Mathieu ne déroge pas à la règle, reprend la charge familiale et achète le fief du Petit Plessis-Piquet en 1763. S’il ne reste que treize ans à la tête du domaine, il prend le temps de construire l’aile à deux étages reliant l’ancien corps de logis à l’église.

Jérôme Frédéric Bignon (1776-1784)

Jérome Frédéric Bignon est né en 1747 à Paris, d’une famille originaire de l’Anjou. Fils d’un avocat, il est quelques années conseiller au parlement, avant d’être en 1770, nommé bibliothécaire du roi, comme l’étaient son père, son oncle et son grand-oncle, les Bignon occupant cette charge depuis 1719. Il achète en 1776, alors qu’il n’a que 29 ans, mais des moyens déjà conséquents, le château du Plessis-Piquet pour 100 000 livres. Il l’agrandit en achevant l’aile commencée par Nicolas du Trou avec un grand portail. Il fait construire la charmante orangerie et aménage une grotte en contrebas du château, agrémentée d’un kiosque et d’un pavillon à la chinoise. Il est reçu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1781 et disparaît en 1784, lui aussi lourdement endetté.

Louis Dugas, marquis de Villars (1785-1793)

Louis Dugas de Bois Saint-Just, marquis de Villars, est né à Lyon en 1743. Ayant d'abord suivi la carrière des armes, il fit, en qualité d'officier dans les gardes-francaises, les dernières campagnes de la guerre de sept ans. Retiré du service, il fut employé par Louis XV à diverses missions diplomatiques. Il achète en 1785 le domaine du Plessis-Piquet et y reçoit la plus haute société. Il émigre à la Révolution et le château est mis en vente comme bien national. A son retour, il ne peut reprendre son bien et, ruiné, se lance dans l’écriture, publiant notamment en 1809 un recueil d'anecdotes de la cour de Louis XV et de Louis XVI. Devenu maire de la commune de Saint-Genis-Laval (Rhône), il décède en 1820.

Louis Zenobio (1801-1803)

Il est d’origine vénitienne, l- le palais Zenobio à Venise datant du XVIIe a remplacé un palais plus ancien appartenant à la même famille - , il est sans doute diplomate, en poste à Paris sous le consulat. Louis Zenobio achète en 1801 le château du Plessis au sieur Gohin pour 36 000 francs-or, ce dernier l’ayant acquis malignement sous forme de bien national. C’est lui qui fait combler les fossés du château et vend la parcelle de bois, dite les Lunettes, située à l’extérieur du mur d’enceinte de la propriété. Il n’y reste pas longtemps car il est avéré qu’il a déjà quitté la France quand il met la propriété en vente moins d’un an après, en février 1802.

Jacques du Breton (1803-1808)

Breton comme son nom l’indique, né à Josselin (Morbihan) en 1758, fils d’un noble homme, Jacques du Breton est officier et commissaire des guerres, c'est-à-dire fonctionnaire militaire chargé de veiller à l'exécution des ordonnances et règlements concernant les gens de guerre et à la bonne utilisation des fonds publics au sein des armées. Devenu ordonnateur en chef de la première division militaire de la garde des consuls, il achète en 1803 la propriété du Plessis-Piquet pour 85 000 francs. Il se préoccupe de l’agrandissement de son domaine, achetant un potager près de la ferme le long duquel il fait édifier une vaste grange. Il obtient d’acquérir aussi le terrain du cimetière enclavé dans sa propriété, mais n’a pas le temps de mener son projet à bien, avant de revendre Le Plessis-Piquet en 1808

Claude Ambroise Régnier, duc de Massa (1808-1814)

Né à Blâmont, en Lorraine, en 1746, Claude Ambroise Régnier reste un des acteurs méconnus mais essentiels du dispositif bonapartiste puis napoléonien : avocat, député du tiers-état, président du conseil des anciens, il est en 1799 l'un des principaux acteurs du coup d'État du 18 brumaire an VIII qui donne le pouvoir absolu à Napoléon Bonaparte. Devenu sénateur et conseiller d’Etat, il est nommé ministre de la justice en 1802. En 1808, nommé compte d’Empire, il achète le château du Plessis et son domaine pour 150 000 francs. Très pris par ses lourdes charges (il est de plus nommé président du Sénat en 1811), celui que Napoléon Ier fait duc de Massa (du nom de la province de Massa et Carrare en Toscane) se contente d’acheter la pièce de terre jouxtant l’église qui constituait l’ancien cimetière afin de compléter son domaine. Il ne survit que quelques mois à la chute de Napoléon Ier en 1814 et son fils, préfet et membre de la chambre des pairs, gendre du maréchal Mcdonald, met en vente le domaine.

Jean-Baptiste Collin de Sussy (1817-1827) 

Jean-Baptiste Henry Collin, vicomte puis comte de Sussy, est né à Sainte-Menehould (Marne) en 1776, fils aîné de Jean-Baptiste Collin de Sussy (1750-1826), directeur général des douanes puis ministre des Manufactures et du Commerce de Napoléon Ier. Ingénieur à l’armée puis inspecteur des douanes, il est ensuite nommé maître des requêtes au Conseil d'État sous la Restauration. C’est en 1817 qu’il fait l’acquisition du château du Plessis-piquet, pour la somme de 125 000 francs. Il transforme l’ancien cimetière en basse-cour, agrandit le parc et achète les terrains sous la terrasse pour préserver la vue. Il est élu maire du Plessis-Piquet en 1823 et le restera jusqu’en 1827, date à laquelle il loue le domaine à Madame de Nantouillet, avant de le vendre rapidement. Devenu cette même année pair de France à la mort de son père, il siègera parmi les modérés jusqu'à sa mort en 1837.

Jacques Antoine Odier (1827-1853)

Jacques Antoine Odier est né en 1766 à Genève, Il descend d’une famille de huguenots du Dauphiné, émigrés à Genève à la Révocation de l’Edit de Nantes. Antoine Odier, citoyen de Genève, redevint français en 1791. Fabricant d'indiennes à Wesserling (Haut-Rhin), il s’installe à Paris après la révolution et devient président du tribunal de commerce de la Seine et régent de la Banque de France. Membre éminent du parti libéral, il est élu député en 1827, année au cours de laquelle il achète le château du Plessis-Piquet à Jean-Baptiste Collin de Sussy. Il est très impliqué dans la vie du village, acceptant même la fonction de maire entre 1830 et 1832. Avec son épouse Suzanne, née Boué, ils ont eu huit enfants, dont quatre fils qui vont faire parler d’eux : Jacques Antoine, dit James, né en 1798, fonde la première banque Odier en 1821. Edouard, né en 1800, élève d’Ingres, choisit la carrière de peintre avec un certain succès. Auguste, né en 1802, est nommé conseiller référendaire à la Cour des comptes. Edmond, né en 1813, devient directeur de la Caisse d'épargne de Paris. La fille de James, Louise, vient souvent au Plessis-Piquet avec son époux, le général Cavaignac, qui sera candidat malheureux à la présidence de la République en 1851. A la mort de Jacques Antoine Odier, en 1853, la propriété du Plessis-Piquet est vendue à l’éditeur Louis Hachette, un ami de la famille.

Louis Hachette (1853-1864) 
Georges et Marie Hachette (1864-1917)

Louis Hachette est déjà célèbre et immensément riche lorsqu’il achète le château du Plessis-Piquet en 1854. Né à Rethel (Ardennes) en 1800, fils d’une famille d’origine paysanne, il construit sa fortune en fondant la librairie Hachette avec ses associés et futurs gendres, Louis Bréton et Emile Templier. Résidant boulevard Saint-Germain, il choisit Le Plessis-Piquet pour y établir sa résidence secondaire, propice à la réception de ses auteurs et à l’organisation de chasses. Ses deux gendres s’installent également dans le village qui devient une véritable annexe du boulevard Saint-Germain. Louis Hachette est d’ailleurs élu maire en 1856, mais ne le restera qu’un an, préférant un simple mandat de conseiller municipal. Mais il fait beaucoup, comme plus tard son fils Georges, pour la commune, alimentant notamment la bibliothèque municipale de nombreux ouvrages. Le château, restauré et agrandi, devient un lieu de rendez-vous incontournable de l’intelligentsia parisienne, de nombreux artistes et écrivains y trouvant le lit et le couvert. C’est dans son château du Plessis-Piquet que Louis Hachette s’éteint en 1864. Son fils Georges, puis la veuve de celui-ci, Marie, conserveront la propriété jusqu’en 1915, date à laquelle elle est vendue à l’Office HBM de la Seine, mettant fin à cinq siècles de défilés de propriétaires privés.

 

Liste exhaustive des propriétaire du Château 

  • Vers 1412 Jean Piquet de La Haye. 
  • 1423-1426 Guillaume de Dangueil, protégé du roi d’Angleterre. 
  • 1426-1609 La famille Charles. 
  • 1609-1663 Les Potier de Gesvres, seigneurs de Sceaux. 
  • 1663-1682 Charles Levasseur. 
  • 1682-1683 Jean-Baptiste Colbert. 
  • 1683-1699 Sébastien de La Planche. 
  • 1699-1755 Le maréchal Pierre de Montesquiou d’Artagnan et sa famille. 
  • 1755-1763 Pierre Goblet. 
  • 1763-1776 Mathieu du Trou. 
  • 1776-1785 Jérôme Bignon. 
  • 1785-1793 Louis Dugas, marquis de Villars. 
  • 1793-1794 Confiscation et location du château comme bien national .
  • 1794-1808 Louis Gohin. 
  • 1801-1803 Louis Zenobio. 
  • 1803-1808 Jacques du Breton. 
  • 1808-1817 Claude Régnier, duc de Massa.
  • 1817-1827 Jean-Baptiste Collin, comte de Sussy. 
  • 1827-1854 Antoine, dit James, Odier.
  • 1854-1917 Louis Hachette et sa famille. 
  • 1917 Acquisition par l’Office public départemental des habitations à bon marché (OPDHBM) .
  • 1931 La Ville loue le château pour y installer les services municipaux. 
  • 1990 La Ville devient propriétaire du château.

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