- Accueil
- .
- Découvrir la ville
- .
- Histoire du Plessis-Robinson
- .
- Une histoire humaine Robinsonnaise
- .
- Les artistes
Les artistes
Peintres, sculpteurs, graveurs sur bois, photographes ou encore verriers, le patrimoine artistique du Plessis-Robinson est riche.
Photo : Valentin Le Campion
Valentin Le Campion (1903-1952)
Né à Moscou en 1903, Valentin Le Campion apprend la technique de la gravure sur bois auprès de grands artistes russes. Il fuit le régime soviétique en 1927, passe quelques années à Paris et s’installe finalement en 1933 au Plessis-Robinson dans un appartement de la toute nouvelle cité-jardin. Valentin Le Campion est reconnu comme l’un des orfèvres de la gravure sur bois. Mouvement, hachures courbes pour reproduire les volumes, souci des détails, son style est immédiatement reconnaissable. Auteur de plus de 1600 gravures, Valentin Le Campion a également illustré près de 40 ouvrages dont Les Dieux ont soif d’Anatole France (1946) et La Fille du Capitaine d’Alexandre Pouchkine (1952).
Édouard Odier (1800-1887)
Bien oublié de nos jours, Édouard Odier a connu une certaine vogue dans le milieu de la peinture officielle au XIXe siècle. Après avoir remporté des prix, il reçut du roi plusieurs commandes de tableaux destinés à enrichir les collections du musée de l’histoire de France du château de Versailles. Le style d’Édouard Odier, brièvement élève d’Ingres, se distingue par un romantisme proche de Delacroix. Il fréquenta beaucoup Le Plessis-Piquet dont le château avait été acheté par son père en 1827. Dans les années 1850, il fit même don à l’église de quatre toiles originales : une Sainte Marie-Madeleine et un Triptyque de l’Adoration des Mages. Édouard Odier a laissé des Mémoires familiers dans lesquels il raconte son itinéraire de 1800 à 1854.
Maurice Utrillo (1883-1955)
Fils du peintre Suzanne Valadon, Maurice Utrillo commence à peintre à partir de 1910. Malgré de graves problèmes d’alcoolisme et de dépression, il connaît assez vite le succès. Maurice Utrillo s’illustre particulièrement dans les paysages urbains, et ses vues de Montmartre sont devenues célèbres. Entre 1917 et 1924, le peintre réalise sept toiles représentant les guinguettes de Robinson qu’il a composé en travaillant à partir de cartes postales.
Pierre Fleury (1900-1985)
Élève de Paul Signac, Pierre Fleury est un peintre de la mer qui vit dans la cité-jardin du Plessis-Robinson dans les années 1930. Il s’embarque régulièrement sur les frégates météorologiques qui sont pour lui des postes d’observation privilégiés pour peindre une mer qui le fascine. Du bout de son pinceau, il s’évertue à restituer dans un style impressionniste les nuances subtiles du ciel, de la mer, et du jeu de la lumière sur les vagues en mouvement.
René Pottier (1897-1968)
Homme de lettres, peintre, graveur et érudit, René Pottier s’installe au Plessis-Robinson en 1929. Il a déjà reçu à l’époque de nombreux prix. L’État et la Ville de Paris lui ont acheté des œuvres, et il a par ailleurs travaillé à l’illustration de livres édités par Fayard, Hachette ou encore Calmann-Lévy. Outre ses créations picturales, René Pottier a écrit sur l’Afrique du Nord et le Sahara. Mais il s’est également intéressé au passé de sa ville. Il lui a en effet consacré un livre intitulé Le Plessis-Robinson, histoire d’un village, publié en 1941 et illustré de gravures de sa main. Il est par ailleurs l’auteur, en 1949-1950, d’une grande partie des cartons des vitraux de la chapelle Saint-Jean-Baptiste. René Pottier a siégé au Conseil municipal de 1944 à 1959 avant de quitter Le Plessis-Robinson l’année suivante.
Marie Victor Raoul Maucherat de Longpré (1843-1922)
Marie Victor Raoul Maucherat de Longpré né d’un père peintre sur soie à Lyon. Suivant la tradition familiale, il commence très jeune à peindre des éventails avant de réaliser de véritables tableaux. Dès lors, il se spécialise dans la peinture florale. Son frère Paul, également peintre de fleurs, s’exile au Etats-Unis où il connaît une grande notoriété. Resté en France, Marie Victor Raoul finit sa vie au Plessis-Robinson où il meurt en 1922 dans sa maison de la rue de Malabry.
Paul Javelle (vers 1870- ?)
Paul Javelle est le photographe de l’âge d’or de Robinson. Entre 1900 et 1914, il édite des centaines de cartes postales par lesquelles il se plaît à immortaliser dans des compositions parfois fantaisistes les courses d’ânes et les restaurants perchés dans les arbres qui font la renommée de Robinson. Résidant rue d’Aulnay, Paul Javelle exerce également les fonctions de conseiller municipal de 1908 à 1929 sur les listes des maires Paul Jaudé puis Alfred Delassue.
Jean Veber (1864-1928)
Peintre, dessinateur et caricaturiste très actif dans la presse satirique, Jean Veber réalise en 1908 une grande toile intitulée La Guinguette ou un dimanche à Robinson destinée à décorer les murs de la buvette de l’Hôtel de Ville de Paris. Il y réunit non sans humour les célébrités du temps dans le cadre champêtre de Robinson (Georges Clémenceau, Raymond Poincaré, Jean Jaurès, Maurice Chevalier, Mistinguett, Lénine, etc.).
Paul Cognasse (1914-1993)
Le peintre, sculpteur et verrier Paul Cognasse s’installe au Plessis-Robinson en 1950 dans l’un des ateliers d’artiste de la cité-jardin basse. S’intéressant autant à l’art graphique qu’à la musique ou aux mathématiques, il crée une œuvre diverse en phase avec les courants artistiques de son temps (expressionnisme, surréalisme, futurisme, etc.).
Raoul Pradier (1929-2017)
Diplômé de l’Ecole des Métiers d’Arts, Raoul Pradier remporte dès le début de sa carrière plusieurs prix tels que celui du Salon des Jeunes Peintres en 1954 ou encore celui de la Critique en 1955. « Pradier est le peintre de la sobriété ; nul éclat dans sa couleur, ni dans sa composition, seulement une sorte de robustesse mise en valeur par une matière savoureuse et par des beaux noirs » (Combat, 16 mai 1955). Sa peinture figurative sera toutefois quelque peu éclipsée dans les années 1960 par la vogue de l’abstraction et des courants modernistes. Raoul Pradier s’est installé au Plessis-Robinson dès la fin des années 1950 dans un atelier d’artiste de la cité-jardin où il vivra jusqu’à sa mort.