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Le Plessis, du Moyen-âge à la Révolution
A partir de la première mention de la ville en 839 et jusqu'à la révolution, le Plessis-Robinson voit défiler des chevaliers, des moines, un ministre et même un maréchal de France!
839 : la première mention du Plessis
Des restes paléolithiques découverts aux Cent Arpents, des dolmens posés à l’orée de la Vallées-aux-Loups et les vestiges d’une villa romaine dans la vallée d’Aulnay nous donnent quelques indices sur la vie au Plessis durant la Préhistoire et l’Antiquité. Toutefois, l’histoire de notre ville n’est véritablement connue qu’à partir du Moyen-âge. C’est en effet en 839 qu’apparaît pour la première fois dans un texte le nom du Plessis. Il s’agit alors de partager entre l’évêque de Paris et le chapitre des chanoines de la cathédrale les terres de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés dont fait partie la commune. Le Plessis n’est alors qu’un petit village dépendant de la paroisse de Châtenay, d’où sa désignation de Plessiacus apud Castanetum, c'est-à-dire Plessis près de Châtenay. Un plessis désigne à l’époque une bourgade entourée de plesses, c'est-à-dire d’une clôture formée par une haie de branchages.
1112, fondation de l’église
C’est ensuite avec la construction de son église en 1112 que le petit village réapparaît dans l’histoire. Un certain sieur Barthélémy et son épouse, les premiers seigneurs connus du Plessis, sont à l’initiative de cette fondation. Elle sera parachevée en 1156 par la création d’une paroisse à part entière, autonome de celle de Châtenay, et dédiée à sainte Marie-Magdeleine. Le clocher roman de l’église élevé à l’époque demeure le monument le plus ancien de la ville.
Du Plessis-Raoul au Plessis-Piquet
En 1186, sous le règne de Philippe-Auguste, le village est aux mains de Raoul du Plessis, personnage important de par ses fonctions de chambrier du roi. Utilisant l’identité de son seigneur pour se distinguer des nombreux villages homonymes, Le Plessis devient alors Le Plessis-Raoul. Puis la vie suit son cours jusqu’à l’arrivée en 1407 de Jean Piquet de la Haye [lien hypertexte] qui reçoit la seigneurie par la dot de son épouse. Conseiller du roi, futur trésorier général de France, Jean Piquet est un proche de la reine Isabeau de Bavière. En 1412, alors que la Guerre de Cent-ans ravage le royaume, il construit une maison de plaisir, qui devient le château seigneurial du Plessis, et dans laquelle il vient se reposer, à l’écart des luttes fratricides qui sèment la terreur dans Paris. Il y organise quatre ans plus tard une fastueuse réception en l’honneur de la reine. Cette visite royale à laquelle tout le village participe restera dans les annales du Plessis-Raoul qui a pris entre temps le nom de son nouveau seigneur pour devenir Le Plessis-Piquet. A l’époque, la bourgade a déjà la forme qu’elle gardera jusqu’au début du XXe siècle : à l’ombre du château et de l’église, des maisons regroupées autour d’une cour commune abritent la centaine de villageois qui travaillent les champs et les quelques arpents de vigne des alentours.
Des moines, un ministre et un maréchal de France
Pendant deux-cents ans, Le Plessis-Piquet retombe dans l’anonymat jusqu’à l’achat de la seigneurie en 1609 par la famille Potier de Gèvres qui possède déjà le domaine de Sceaux. L’installation des moines Feuillants en 1614 et la construction de leur vaste couvent modifient la physionomie du village, tout comme le creusement en 1682 de l’étang Colbert voulu par le ministre de Louis XIV pour alimenter en eau les fontaines du parc de son château de Sceaux. Quelques années plus tard, la situation géographie enviable du Plessis-Piquet à mi-chemin entre Paris et Versailles attire un grand seigneur, Pierre de Montesquiou d’Artagnan. Brillant militaire, promu au rang de maréchal de France, le nouveau maître du Plessis agrémente son parc en 1700 d’une vaste terrasse offrant une vue exceptionnelle sur toute la vallée de la Bièvre et qui fait aujourd’hui encore tout l’attrait du parc Henri Sellier. Il creuse par ailleurs un étang pour acheminer l’eau jusqu’à son château où les villageois peuvent venir s’approvisionner. Son niveau fluctuant avec les intempéries, cet étang sera vite surnommé avec ironie "étang de l’Écoute-s’il-pleut". C’est sur son emplacement que s’élève aujourd’hui le groupe scolaire Henri Wallon.
La Révolution
Au XVIIIe siècle, plusieurs officiers du roi se succèdent à la tête du domaine, avant que la Révolution ne bouleverse le village. En 1790, Antoine Mouillé devient le premier maire de l’histoire de la commune. Quelques mois plus tard, le château est confisqué puis vendu comme bien national suite à l’émigration de son propriétaire, le marquis Dugas. Le couvent des Feuillants, dont l’ordre a été supprimé, subit le même sort avant d’être totalement détruit. L’église paroissiale, quant à elle, est brièvement transformée en temple de la Raison. Symbole des temps nouveaux, Le Plessis-Piquet abandonne le nom de son ancien seigneur et devient Le Plessis-Liberté, dénomination qu’il conservera jusqu’à 1801.