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Les Guinguettes de Robinson

Les guinguettes de Robinson avant celles de la Marne ?

On se targue au Plessis-Robinson d’avoir lancé la mode des guinguettes avant même celles de la Marne qui ont été immortalisées par la chanson et le cinéma.

Il est vrai que c’est en 1848 qu’un restaurateur parisien du nom de Joseph Gueusquin (1819-1889), familier du bal de Sceaux, découvre dans les bois d’Aulnay des châtaigniers magnifiques qui lui font germer une idée : pourquoi ne pas les transformer en restaurants pouvant accueillir les convives dans les branchages, à l’image de la vie des Robinson suisses du roman de JD.Wyss paru en 1813.

C’est ainsi qu’il ouvre la même année un premier établissement, le Grand Robinson, un bal-restaurant avec des cabanes en bois reliées par un escalier. C’est un énorme succès et il est bientôt rejoint par d’autres restaurateurs qui sont donc à l’origine des guinguettes de Robinson.

 

 

 

 Dans le même temps, la mode du canotage venue d’Angleterre atteint les bords de la Seine et de la Marne aux abords de Paris. Avec l’ouverture du chemin de fer de La Bastille en 1859, les amateurs gagnent les lieux de promenade, notamment Joinville- le-pont. C’est dans l’île Fanac sur la Marne que le restaurateur Jullien, de Bercy, y a ouvre son établissement en 1860 avec salon, tente, jardins et activités nautico-champêtres.

Chez Julien, la première guinguette des bords de Marne est donc de douze ans postérieure à celle de Joseph Gueusquin, avantage très net à Robinson.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Mais dans la réalité, la création des guinguettes est bien antérieure à ce milieu du XIXe siècle.

Le fameux dictionnaire Littré la situe au début du XVIIIe siècle, venant du mot gigue, lieu où l'on remue la gigue, où l'on danse. ou de guinguet ou ginguet qui s'est dit d'un petit vin : lieu où l'on vend du petit vin.
Définition : nom qu'on donne aux cabarets des environs de Paris et d'autres villes, et où le peuple va boire et se réjouir les jours de fête. Première citation trouvée chez Guillaume Anfrye, abbé de Chaulieu, (1639- 1720), poète libertin dans un poème « Au cheval de Bouillon » de 1704 :
 Vois-tu près de la guinguette
 Folâtrer dessus l'herbette
 Vénus avec les amours ?

Dès le XVIIIe siècle, les guinguettes sont un symbole de fête simple, au plus près de la nature. D’abord installées dans Paris ou à l’ombre de ses murs, le développement du chemin de fer (et la possibilité d’échapper à certaines taxes) les a repoussées plus loin, jusqu’à Robinson, rebaptisé Paris à la campagne.

 

 

Sources 

• Les beaux dimanches de Robinson 1990 Editions Plessis Communication
• Association Culture-guinguette

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