Le monument aux morts
Le Plessis-Robinson, la commune qui a payé le plus lourd tribut à la Grande Guerre ?
En 1914, Le Plessis, fraichement rebaptisé Le Plessis-Robinson, n’est encore qu’un petit village comptant moins de 700 âmes, répartis entre le vieux Plessis, où vivent essentiellement des agriculteurs, et le quartier de Robinson, où sont concentrés commerçants, restaurateurs et forains.
Au moment de l’Armistice du 11 novembre 1918, le village pleurera la perte de 77 de ses fils, plus du dixième de la population, un taux considérable au regard de la moyenne, Paris n’ayant par exemple perdu que 3% de ses hommes.* Ce taux exceptionnellement élevé est dû à une particularité du Plessis-Robinson : la présence de l’école d’horticulture qui est logée dans le château Colbert et ses dépendances par la société du Refuge, une œuvre de bienfaisance juive.
C’est en 1888 que de riches israélites achètent le château Colbert pour fonder la société du Refuge du Plessis-Piquet, plus tard Société de refuge et patronage professionnels de jeunes gens, puis Ecole d’horticulture. L’objectif reste le même : retirer leurs enfants à certaines familles pauvres – et juives – pour les « préparer à une existence honorable en les instruisant et en leur inspirant le goût du travail » **
Du certificat d’études au service militaire
Cette école, à mi-chemin entre maison de correction et foyer d’apprentissage, compte dès les débuts dix élèves, puis quarante, allant jusqu’à la soixantaine de pensionnaires dans les meilleures années. On y prépare les jeunes gens au certificat d’études, mais une partie du temps est consacrée aux travaux manuels : menuiserie, charronnage, bourrellerie et toutes choses utiles au jardinage et à l’agriculture. Ainsi jusqu’à 20 ans, âge du service militaire d’une durée de trois ans depuis la loi Barthou de 1912. En 1914, les plus âgés sont mobilisés, rejoints dans les années qui suivent par les autres classes d’âge. 45 d’entre eux ne reviendront pas. Le Refuge ne se remettra pas de cette saignée : L’école cesse ses activités en 1923, les activités transférées à Ars-sur-Moselle et la propriété démembrée. Aujourd’hui il ne reste de trace de l’existence du Refuge que les 45 noms à consonance israélite, inscrits sur le monument aux morts 1914/1918, « morts pour la France ».
* En 2018, la Municipalité fera rajouter quatorze noms de soldats qui avaient été « oubliés » pour diverses raisons, ce qui porte le total de victimes à 91, soit 13% de la population !
** Alexis Martin « Tout autour de Paris » Editions A.Hennuyer 1890
Sources :
René Pottier « Histoire d’un village Le Plessis-Robinson » Nouvelle Editions latines 1941 Pierre Prévôt-Leygonie « Le Plessis-Robinson, rues, sites et lieux-dits » Editions TerraMare 2009
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