1937 : l’école Jean-Jaurès

Histoires d’archives n°43

Le groupe scolaire Jean-Jaurès ouvre ses portes le 1er octobre 1937. Il est alors appelé « groupe scolaire du Jardin de Paris » du nom du lotissement qui l’environne, avant de devenir, pour plusieurs décennies, l’école des Suisses. Son architecture de briques dessinée par les architectes Bouillard et Gauthier est typique des équipements publics édifiés sous la IIIe République. La construction de l’école est décidée en avril 1933, avant même l’inauguration en octobre du premier groupe scolaire moderne de la ville (La Ferme, aujourd’hui Anatole-France) dont les 24 classes étaient déjà jugées insuffisantes pour accueillir tous les enfants de la commune. Il faut dire qu’à l’époque, Le Plessis-Robinson connaît une croissance démographique exponentielle, passant de 1 027 habitants en 1921 à 4 713 en 1931 et 7 779 en 1936 ! A cela une raison simple : l’urbanisation rapide de la ville avec la construction des cités-jardins et l’aménagement de nombreux lotissements (Colbert, Jardin de Paris, Hameau, etc.).

La construction de l’école Jean Jaurès, février-novembre 1936 
(Archives municipales : 20 Fi 2, 5, 7, 9) 

Un Plessis entre deux mondes

Le nouveau groupe scolaire est plus modeste que celui de la Ferme. Il comporte une école de garçons et une école de filles de cinq classes et un préau chacune, une école maternelle de deux classes avec préau et solarium, ainsi qu’un réfectoire et une cuisine. Un reportage photographique réalisé du 8 février au 20 novembre 1936 nous permet de suivre l’avancée du chantier. Ces photographies nous font découvrir un Plessis entre deux mondes, un bout de campagne qui se transforme pour donner naissance à une ville de l’agglomération parisienne.

De nos jours, Jean-Jaurès est la plus ancienne école en activité au Plessis-Robinson. La première mairie-école, édifiée en 1886, est en effet devenue le centre administratif municipal. Quant à l’école Anatole-France, antérieure à Jean-Jaurès de quatre ans, elle été reconstruite dans les années 2000 (avec toutefois certaines parties remarquables conservées, comme le gymnase-théâtre).